sábado, junho 27, 2009

Roma locuta causa finita

"Quelle chance y a t-il pour qu'une issue soit trouvée à ce conflit qui ne se réduit pas à une simple question de droit canon? Le pape Benoît XVI vient de retirer à la commission Ecclesia Dei du Vatican la gestion des questions intégristes dont elle avait la charge depuis 1988. C'est un désaveu. Cette commission fait les frais des dérapages multiples intervenus avant et pendant la levée des excommunications. Trop proche des intégristes ou manipulée par eux, elle est accusée en particulier de ne pas avoir informé le pape de la situation personnelle de l'évêque négationniste Richard Williamson. Les leçons semblent donc avoir été tirées de la récente crise. L'heure est enfin venue d'exiger de la Fraternité Saint-Pie X une clarification de ses positions doctrinales et disciplinaires. Comme le rappelait Benoît XVI le 10 mars, «les problèmes qui doivent être traités à présent sont de nature essentiellement doctrinales et regardent surtout l'acceptation du concile Vatican II et du magistère post-conciliaire des papes». Il le soulignait encore récemment devant des évêques autrichiens venus le rencontrer à Rome après avoir critiqué ses abus de faiblesse devant les intégristes: le pape a rappelé «l'urgence d'approfondir la foi et la fidélité intégrale au concile Vatican II et au magistère postconciliaire de l'Église, ainsi qu'au renouvellement de la catéchèse à la lumière du nouveau Catéchisme de l'Église catholique». C'est clair. Ceux qui avaient des doutes quant à la fidélité de Benoît XVI à Vatican II devraient être ici quelque peu rassurés.
Malgré ces mises au point, les intégristes n'ont aucunement l'intention de revenir sur leur intention d'ordonner les 27 et 29 juin, et après, de nouveaux prêtres. Ils feignent aujourd'hui d'être la victime de campagnes remontant jusqu'à Rome. «Quoi que nous fassions, nous sommes toujours des brebis galeuses», feint de se lamenter Mgr Bernard Fellay, supérieur de la Fraternité Saint-Pie X, pour qui ces ordinations ne sont pas un acte de rébellion, mais de «survie». Mais, dans leur intérêt même et l'attente d'un règlement global sur le fond, le bon sens aurait voulu que les évêques intégristes respectent la volonté du pape de calmer le jeu et ne procèdent pas, ce week-end, à ces nouvelles ordinations sauvages
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