"Première affirmation : les abus sexuels dus à des prêtres n'ont rien à voir avec le célibat. Objection ! Il est certes incontestable que ce genre d'affaire se produit aussi dans des familles, des écoles, des associations et également au sein d'Eglises où la règle du célibat des prêtres n'existe pas. Mais pourquoi le phénomène est-il à ce point massif justement dans les Eglises catholiques dirigées par des hommes non mariés ? Bien entendu, ces déviances ne sont pas exclusivement à porter au débit du célibat.Mais celui-ci est structurellement l'expression la plus frappante de la relation crispée qu'entretient la hiérarchie catholique avec la sexualité, celle-là même qui détermine son rapport à la question de la contraception et à bien d'autres.(,,,)
Deuxième affirmation : il est "totalement erroné" de rapporter ces cas d'abus sexuel à une faille dans le système de l'Eglise. Objection ! Le célibat n'était pas encore en vigueur pendant le premier millénaire de l'ère chrétienne. En Occident, il a été institué au XIe siècle sous l'influence de moines (qui, eux, étaient des célibataires par choix). On le doit au pape Grégoire VII, celui-là même qui a contraint l'empereur du Saint Empire romain germanique à s'agenouiller devant lui à Canossa (1077), et cela en dépit de l'opposition virulente du clergé italien et plus encore du clergé allemand."
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